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L'Espagne accueille ses immigrés à bravos ouverts

Par François MUSSEAU QUOTIDIEN : lundi 20 novembre

L'Espagne, l'Italie, savent parfaitement les "bienfaits" de l'utilisation de l'immigration au mieux des intérets du capital, "l'utilitarisme " de l'immigration tout simplement, politique de régularisation de ces dernières années que nous ne pouvons glorifier à chaque manif., loin de là.
En dehors de la dénonciation de cette politique ultra libérale, de cet "utilitarisme" des immigrés, à la lecture de cet article de Libé.,nous pouvons retenir q.q. arguments pour la régularisation de TOUS les sans papiers.
** q.q. chiffres pourraient systématiquement etre donnés tout au long de la campagne électorale pour les réfractaires à la circulation et à l'installation des extra communautaires.
*** 3,7 d'étrangers en situation régulière dopent la croissance de l'Espagne, entrainant un surplus budgétaire.
*** contribution dans les caisses de l'Etat de 4,7 MILLIARDS d'euros.
***augmentation du revenu par tête de 623 euros!
*** renflouement des caisses de S.Sociales : ils contribuent à 6,6% au cout de la protection sanitaire, alors que leur coût ne représente que 4,6 euros.
*** Pour ceux qui agitent le chiffon rouge du chômage : 15% de ces immigrants : employés de maison: entrainant retour au travail de 1,5 millions d' espagnoles.
*** hausse du niveau de vie o,6 à 2,6%
*** l'Espagne a besoin d'ici à 2020 AU MOINS, BESOIN DE 2000 000 IMMIGRES PAR AN.
Tous ces bénéfices sont en parfait accord avec les recommandations de l'Organisation Mondiale du Commerce, et la mise en concurrence des filières d'immigration, ;- des chiffres peu glorieux pour l'Espagne ; ces travailleurs régularisés rapportent BCP. De sous, entrainent une croissance de 4%,bouchent le trou de la sécu., puisqu'ils sont PAYES 30% DE MOINS que
les nationaux de même qualification. ( pour illustration, LA Roumanie ne peut plus faire face à son émigration galopante, elle embauche à grande échelle des travailleurs chinois payés 200 euros / mois, tous ceux que nos propres usines délocalisées paient moins de 100 euros).
SARKO. Quant à lui préfère appliquer sa propre politique "du chiffre".....

Solange

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L'Espagne accueille ses immigrés à bravos ouverts
Par François MUSSEAU QUOTIDIEN : lundi 20 novembre
2006http://www.liberation.fr/actualite/economie/218110.FR.php

Alors que les immigrés ont mauvaise presse un peu partout en Europe, le gouvernement espagnol chante leurs louanges sur un air de croissance endiablée. Ces dernières années, les 3,7 millions d'étrangers en situation régulière (sur 44 millions d'habitants) dynamisent l'économie nationale, dopent la consommation des ménages et dégagent même du surplus budgétaire.
En un mot, les Espagnols ont de bonnes raisons d'être reconnaissants envers cette main-d'oeuvre travailleuse, bon marché (30 % de moins que les nationaux de même qualification) et qui remplissent, d'année en année, les caisses de la sécurité sociale.
Ce constat a été établi et diffusé par la voix la plus autorisée du gouvernement Zapatero : l'économiste Miguel Sebastián, conseiller spécial du Premier ministre depuis deux ans, tout juste désigné candidat socialiste à la mairie de Madrid en mai 2007.
Fertilité. Gourou économique des socialistes au pouvoir, Sebastián parle d'un apport déterminant dans la success story d'un pays dont le taux de croissance devrait tutoyer les 4 % cette année. D'après lui, les immigrants (principalement venus d'Amérique latine, du Maroc et d'Europe de l'Est) y sont pour beaucoup. Les chiffres alignés par le conseiller en chef sont
impressionnants : en cinq ans, la contribution nette dans les caisses de l'Etat s'élève à 4,7 milliards d'euros ; les immigrés auraient ainsi permis d'augmenter le revenu national par tête de 623 euros ; ils contribueraient à hauteur de 6,6 % au système sanitaire, alors que leur coût ne suppose que 4,6 % du total. Le fait que 15 % de ces immigrant(e)s travaillent comme
aides domestiques a permis à 1,5 million d'Espagnoles d'intégrer le marché du travail.
Depuis quelques semaines, le rôle positif joué par les immigrants est mis en exergue, notamment dans la presse. D'après une étude diffusée en août par la Caixa, une grande banque catalane, la moitié de la hausse de la consommation des ménages est due à la population étrangère. Coauteur de cette étude, Raquel Vázquez précise que «le niveau de vie aurait chuté de 0,6 % au lieu de croître de 2,6 %» si les immigrants n'avaient pas apporté de sang neuf entre 1995 et 2005. A écouter les spécialistes, l'immigration a fait dégringoler le chômage officiel (autour de 8 % depuis que des centaines de milliers de travailleurs au noir ont obtenu des papiers, en 2005), dopé le taux de fertilité (celui des Espagnoles est l'un des plus bas de la planète) et stoppé net la baisse de la population (sans eux, l'Espagne aurait moins de 40 millions d'habitants). Sans compter que, pour Miguel Sebastián, ce cycle vertueux devrait se poursuivre jusqu'en 2020 au moins : d'ici là, en effet, le pays aurait besoin de 200 000 immigrants par an.
Modèle. On peut toutefois se demander pourquoi Madrid en fait autant, alors que la situation est comparable dans d'autres pays européens comme l'Allemagne et l'Italie. Le Premier ministre José Luis Zapatero a ses raisons : primo, cela lui permet d'atténuer le fort impact de l'arrivée de milliers de clandestins africains venus par bateau aux îles Canaries ; deuzio, cela justifie la régularisation, l'an dernier, de 600 000 sans-papiers, très critiquée par des ministres de l'intérieur de l'UE - dont
Sarkozy, fustigeant un «appel d'air» -, et par les conservateurs du Parti populaire (PP).
«Il y a aussi une raison plus structurelle, souligne Josep Oliver, professeur d'économie à Barcelone. En Espagne, l'immigration est un phénomène à la fois très rapide et très récent, et, pour l'instant, on n'en voit que les effets positifs.» Dans cet ancien pays d'émigration, l'arrivée d'étrangers ne remonte qu'aux années 90 et, depuis 1999, le nombre d'immigrants a quintuplé. «On a affaire à une population jeune, en bonne santé, occupant les postes ingrats, qui travaille pour moins cher et de façon très précaire (leur taux de précarité est de 60 %, contre 33 % au niveau national, ndlr) , dit Carlos Martin, du syndicat Comisiones Obreras (CCOO). Pour l'instant, c'est bénéfice total pour le pays.» Jusqu'à quand ?
Car Zapatero voit que les vents commencent à tourner. Au moins 1 million d'immigrants seraient toujours sans-papiers, selon les ONG.
Dans les enquêtes d'opinion, l'immigration est en tête des inquiétudes nationales, avec le terrorisme et le logement. Les dirigeants de l'opposition en font de plus en plus leurs fonds de commerce, même si les emplois occupés par des immigrants de 2001 à 2005, au nombre de 1,3 million (la moitié des embauches de la période), n'ont pas été attribués au détriment des nationaux. Reste ce paradoxe : Madrid se félicite du poids de ses immigrants - sous-qualifiés - dans son PIB, alors même que les socialistes ne parlent que de transformer le modèle de développement du pays (reposant sur la construction et une main-d'oeuvre peu chère) en une économie privilégiant la «recherche et le développement», et la productivité.

Version imprimable | International | Le Dimanche 26/11/2006 | Lu 555 fois



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