25 % des habitants de Seine-Saint-Denis vivent avec moins de 845
euros par mois
LEMONDE.FR avec AFP | 11.12.07 |
Une étude que vient de publier la section Ile-de-France de l'Institut
national de la statistique et des études économiques (Insee)
http://www.insee.fr/fr/insee
concernant les personnes à bas revenus montre de fortes disparités
territoriales dans la région. Ainsi, fin 2006, la part des personnes
à bas revenus, dont le seuil est fixé à 845 euros par unité de
consommation, était de 25 % en Seine-Seine-Denis, soit 1,7 fois plus
que dans l'ensemble de la région (13,9 %) et 2,8 fois plus que dans
les Yvelines (8,5 %). Un quart des habitants de moins de 65 ans de
Seine-Saint-Denis, soit 326 000 personnes, vivaient à cette époque
sous le seuil des bas revenus.
A titre indicatif, un couple sans enfant ou une famille monoparentale
avec un enfant de moins de 14 ans sont à bas revenus si leurs
ressources mensuelles sont inférieures ou égales à 1 267,5 euros.
Pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans, ces ressources
doivent être au plus égales à 1 774,5 euros.
La part des personnes à bas revenus est de 14,2 % à Paris (260 000
personnes), 14,5 % dans le Val-de-Marne, et 11,2 % dans les Hauts-de-
Seine. Dans les autres départements de la grande couronne, elle est
de 11,2 % en Seine-et-Marne et dans l'Essonne et de 14,7 % dans le
Val-d'Oise.
50 % DES ALLOCATAIRES À BAS REVENUS NE PERÇOIVENT PAS DE MINIMA SOCIAUX
Les foyers à bas revenus bénéficiaires d'une allocation versée par
les caisses d'allocations familiales (CAF) étaient au nombre de 593
000 en Ile-de-France à la fin de l'année dernière. Ils abritaient un
peu moins de 1,4 million de personnes, soit environ 14 % de la
population francilienne de moins de 65 ans.
Selon l'étude de l'Insee, un foyer francilien à bas revenus sur deux
est une famille où vivent des enfants de moins de 25 ans. Les
familles monoparentales, ainsi que les couples avec enfant(s),
représentent un quart des foyers à bas revenus. 43 % des foyers
allocataires à bas revenus sont des personnes seules, plus souvent
des hommes (26 %) que des femmes (17 %).
La moitié des allocataires à bas revenus ne perçoivent aucun des
minima sociaux versés par les CAF que sont le revenu minimum
d'insertion (RMI), l'allocation parent isolé (API) et l'allocation
adulte handicapé (AAH). Cette proportion est supérieure à 56 % dans
les départements des Yvelines et de la Seine-et-Marne, alors qu'elle
est de 47 % en Seine-Saint-Denis. 36 % des allocataires à bas revenus
perçoivent le RMI, 8 % l'AAH et 5 % l'API.