BlaBlaBlog riv'nord

Jeudi 21, entre 9h et 11h, 7 cars de CRS avec deux petites voitures de police ont raflé les gens qui venaient se réchauffer autour de feu, sur le terrain du repas de deux heures. Le soir, ils étaient peu à venir manger.
Vendredi et samedi, les gens interrogés n'avaient pas vu de CRS. Moi non plus.
Grosse rafle avant Noël pour assurer un repos bien mérité à nos chers policiers?
Les somaliens se font souvent agresser par les policiers sur leur squat et les soudanais qui ont tendance à vouloir demander l'asile en France, sont victimes de procédures expéditives, du style remise d'un APRF alors qu'ils viennent de déclarer leur intention de rester.
La police couvre actuellement tout ce qui peut permettre aux futurs demandeurs d'asile de tenter de passer en Angleterre: lignes SNCF surveillées, squats repérés et détruits avec toutes les violences policières que cela suppose pour faire partir les gens, utilisation de la gendarmerie dans l'enceinte de Calais alors qu'elle était dévolue à l'usage extérieur, renforcement de la police au port(bizarrement, ils n'avaient pas songé à mettre toutes leurs forces pour interdire le passage), et côté humanitaires,
les pourparlers avec le sous-préfet risquent à terme de coûter très cher. En effet, on ne discute pas avec le diable sinon à perdre de vue le pourquoi des actions. La sous-préfecture a des objectifs qui sont contraires aux droits humains. Et les réfugiés sont de véritables réfugiés malgré l'emploi des mots "migrants" et "clandestins". Il suffit d'aller sur internet et lire
ce qui se produit dans leur pays, si on ne réussit pas à leur parler.
La lutte individuelle coûteuse pour le droit d'aller déposer sa demande d'asile a réussi ce mercredi: beaucoup d'érythréens seraient passés. On attend confirmation, la rafle opérée le lendemain étant aussi susceptible d'avoir éloigné les gens.
Mais, parfois, l'ouverture des frontières est une possibilité offerte par les polices anglaise et française. Il s'agit de faire croire que le nombre de demandeurs d'asile chute.