L'ex-candidat estampillé gaulliste à l'élection présidentielle, qui n'a pu se présenter faute d'avoir rassemblé les parrainages nécessaires, estime que le programme de Nicolas Sarkozy n'a « rien de gaulliste ».
Marianne2007.info : Pensez-vous que Nicolas Sarkozy soit à même de se revendiquer du gaullisme ?
Nicolas Dupont-Aignan : Je pense que son programme n'a rien de gaulliste, tout simplement. La première décision que devrait prendre Nicolas Sarkozy après être allé sur la tombe du général de Gaulle, ce serait d'indiquer clairement qu'il consultera les Français après le référendum pour tout projet revenant sur le vote populaire du 29 mai 2005 sur l'Europe. Parce que ce n'est pas d'aller sur la tombe du général de Gaulle qui est important, mais c'est de respecter le peuple et de consulter les Français par référendum pour les grandes décisions. Or Nicolas Sarkozy a toujours indiqué qu'il y était hostile et pour moi, c'est l'un des éléments clefs de mon désaccord avec l'UMP.
Sur quels autres points le programme de Nicolas Sarkozy n'est pas gaulliste ?
Sur plusieurs points : politique étrangère, discrimination positive, vision de la République, vision de l'économie de marché. Tout cela est très éloigné du gaullisme. Mais il n'est pas le seul d'ailleurs, à en être éloigné. N'étant plus présent dans cette élection, il n'y aura pas de candidat gaulliste.
Comment expliquez-vous qu'il se rende sur la tombe du général de Gaulle, à six jours du premier tour ?
Parce que tout le monde parle du gaullisme, parce qu'il sait que les Français sont orphelin de la droiture morale et du respect du peuple qu'incarnait le général de Gaulle, malgré les désaccords qu'il y a pu avoir entre lui et les Français à un moment donné. Je suis convaincu que le gaullisme a encore du poids en France. Sinon, pourquoi les différents partis auraient-ils tout fait pour que je n'ai pas mes signatures ? Je ne suis pas idiot. Donc le déplacement de Nicolas Sarkozy sur la tombe de de Gaulle, c'est un geste de communication. Je pense que les Français ne sont pas dupes de cette agitation pré-électorale.
Nicolas Sarkozy a encore cité Jean Jaurès dans un discours, à 27 reprises, il s'adresse aux électeurs du Front national, aujourd'hui il se rend sur la tombe de de Gaulle. Que cherche-t-il à faire selon vous ?
Il faudrait lui poser la question. Je crois que les Français sont de plus en plus déboussolés par cette campagne. Heureusement qu'il y aura un week-end sans déclaration des uns et des autres pour que les choses se décantent. Et je crois qu'on aura de grandes surprises. Ce ne sera pas du tout ce que disent les sondages. Les Français ont la tête qui tourne à force de voir tant d'agitation. Ce dont je suis sûr, c'est que les Français sont totalement indécis et les sondages d'aujourd'hui ne veulent rien dire.
Pensez-vous que Nicolas Sarkozy est surévalué ?
Oui.
Et Jean-Marie Le Pen pourrait-il être au second tour ?
Bien sûr, rien n'est à exclure. Mais tout est possible.
Après le premier tour, allez-vous vous déclarer pour un candidat ?
Oui, je dirais ce que je ferai, je ne me déroberai pas.
Nicolas Dupont-Aignan : Je pense que son programme n'a rien de gaulliste, tout simplement. La première décision que devrait prendre Nicolas Sarkozy après être allé sur la tombe du général de Gaulle, ce serait d'indiquer clairement qu'il consultera les Français après le référendum pour tout projet revenant sur le vote populaire du 29 mai 2005 sur l'Europe. Parce que ce n'est pas d'aller sur la tombe du général de Gaulle qui est important, mais c'est de respecter le peuple et de consulter les Français par référendum pour les grandes décisions. Or Nicolas Sarkozy a toujours indiqué qu'il y était hostile et pour moi, c'est l'un des éléments clefs de mon désaccord avec l'UMP.
Sur quels autres points le programme de Nicolas Sarkozy n'est pas gaulliste ?
Sur plusieurs points : politique étrangère, discrimination positive, vision de la République, vision de l'économie de marché. Tout cela est très éloigné du gaullisme. Mais il n'est pas le seul d'ailleurs, à en être éloigné. N'étant plus présent dans cette élection, il n'y aura pas de candidat gaulliste.
Comment expliquez-vous qu'il se rende sur la tombe du général de Gaulle, à six jours du premier tour ?
Parce que tout le monde parle du gaullisme, parce qu'il sait que les Français sont orphelin de la droiture morale et du respect du peuple qu'incarnait le général de Gaulle, malgré les désaccords qu'il y a pu avoir entre lui et les Français à un moment donné. Je suis convaincu que le gaullisme a encore du poids en France. Sinon, pourquoi les différents partis auraient-ils tout fait pour que je n'ai pas mes signatures ? Je ne suis pas idiot. Donc le déplacement de Nicolas Sarkozy sur la tombe de de Gaulle, c'est un geste de communication. Je pense que les Français ne sont pas dupes de cette agitation pré-électorale.
Nicolas Sarkozy a encore cité Jean Jaurès dans un discours, à 27 reprises, il s'adresse aux électeurs du Front national, aujourd'hui il se rend sur la tombe de de Gaulle. Que cherche-t-il à faire selon vous ?
Il faudrait lui poser la question. Je crois que les Français sont de plus en plus déboussolés par cette campagne. Heureusement qu'il y aura un week-end sans déclaration des uns et des autres pour que les choses se décantent. Et je crois qu'on aura de grandes surprises. Ce ne sera pas du tout ce que disent les sondages. Les Français ont la tête qui tourne à force de voir tant d'agitation. Ce dont je suis sûr, c'est que les Français sont totalement indécis et les sondages d'aujourd'hui ne veulent rien dire.
Pensez-vous que Nicolas Sarkozy est surévalué ?
Oui.
Et Jean-Marie Le Pen pourrait-il être au second tour ?
Bien sûr, rien n'est à exclure. Mais tout est possible.
Après le premier tour, allez-vous vous déclarer pour un candidat ?
Oui, je dirais ce que je ferai, je ne me déroberai pas.
Lundi 16 Avril 2007
Propos recueillis par François Vignal
