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RESF souligne le peu d'expulsions de sans-papiers

http://www.liberation.fr/actualite/societe/213029.FR.php

"Pourvu que ça dure !" dirait la mère de Napoléon...

Sur les 23 000 personnes déboutées, une seule famille est rentrée au pays.
Par Catherine COROLLER
QUOTIDIEN : jeudi 26 octobre 2006
Les militants de Réseau éducation sans frontières (RESF), qui se battent pour la régularisation des parents sans papiers d'enfants scolarisés, sont-ils en train de faire plier Nicolas Sarkozy ? Le 18 septembre, le ministre de l'Intérieur annonçait que 6 924 personnes, sur les 30 000 ayant fait une demande de titre de séjour dans le cadre de la circulaire du 13 juin ouvrant droit à des régularisations exceptionnelles, avaient eu gain de cause. «Ceux qui n'auront pas obtenu de papiers auront vocation à retourner dans leur pays», prévenait Sarkozy. Soit 23 000 personnes.
Depuis, le flou règne. Hier, les militants de RESF ont déposé à la préfecture de police de Paris une nouvelle série de recours contre des refus de régularisation. A ce jour, plusieurs milliers de familles ont été déboutées et ont reçu un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière.
D'autres ont vu leur demande examinée par les préfectures mais n'ont pas reçu de réponse ; d'autres sont convoquées dans les prochaines semaines ; d'autres n'ont toujours pas été convoquées... Parmi les familles déboutées, a priori une seule, ukrainienne, a été expulsée le 13 août. Et quatre jeunes majeurs scolarisés. «Ça n'est pas à la hauteur des espérances du ministre de l'Intérieur», ironise Richard Moyon, porte-parole de RESF. D'autres sans-papiers ont été interpellés, placés en centre de rétention, puis relâchés. «Il y a de multiples tentatives d'expulsion, mais dès qu'une mobilisation se produit, Sarkozy recule», affirme Moyon. Plusieurs familles seraient par ailleurs cachées par des militants du réseau. Quatre à Lyon,
une à Soissons, une à Chartres. Deux des enfants de la famille Makombo, déjà menacée d'expulsion en 2005, ont repris le maquis.
Dans ce contexte, les militants de RESF ne relâchent pas la pression. «Le plus dangereux, c'est pour tous ceux qui ne sont pas connus et soutenus par le réseau», reconnaît Moyon. Plus largement, leur objectif est de sortir les sans-papiers de cette situation ubuesque de ni régularisés ni expulsés.

Version imprimable | (Im)migrations | Le Jeudi 02/11/2006 | Lu 420 fois



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