L’émotion est vive en Seine-Saint-Denis : mardi dernier, le 27 février 2007, Rhodora, salariée d’un hôtel de Roissy et mère de deux enfants, a été abattue par son mari dans son pavillon de Livry-Gargan. Pour dire notre colère et mettre fin à l’indifférence, participons - nombreuses et nombreux - à la marche silencieuse organisée le mercredi 7 mars, à 18 h00, à Livry-Gargan.
Le couple était en instance de divorce. Dans l’entourage de Rhodora, on savait que son mari n’acceptait pas le divorce. Il a reconnu les faits, a été mis en examen et a été placé en détention. Avant d’être assassinée, Rhodora avait téléphoné à une amie pour la supplier d’appeler la Police qui n’est pas intervenue. Une enquête administrative pour dysfonctionnement interne a été ouverte.
Ce dont a été victime Rhodora n’est pas un simple fait divers. C’est un acte barbare qui doit être dénoncé comme une violence extrême faite à une femme. Ce n’est pas non plus un acte isolé. En France, tous les deux jours, une femme meurt assassinée par son conjoint, son petit ami ou son ex-conjoint.
Cela ne peut plus durer ! Les élu-e-s communistes de la Seine-Saint-Denis appellent la population du département à dire non à la violence des hommes envers les femmes.
La Seine-Saint-Denis est déjà mobilisée. Le Conseil général et son Observatoire départemental des violences envers les femmes mènent des actions innovantes avec de nombreuses villes, des profesionnel-le-s de la santé, du social et de l’éducation, des associations féminines et féministes. Tous ensemble, ils ont initié une campagne d’affichage public qui s’adresse aux hommes.
L’Etat doit agir aussi. La loi du 4 avril 2006 renforçant la préven-tion et la répression des violences au sein du couple doit être appliquée. Elle prévoit :
- l'application de la circonstance aggravante aux meurtres commis dans le couple,
- le rappel du caractère criminel du viol entre conjoints, concubins ou pacsés,
- l’obligation spécifique d'éloignement de l'auteur des violences du domicile
commun dans le cadre du contrôle judiciaire et du sursis avec mise à l'épreuve,
- l'aggravation des peines pour les violences commises par l'ancien conjoint, concubin ou pacsé de la victime.
Nous exigeons l’inscription au budget de l’Etat des moyens financiers nécessaires à la mise en œuvre de la loi du 4 avril. Des mesures d’urgence doivent être prises :
- pour protéger les femmes victimes de violences,
- pour donner à la police et la justice les moyens de garantir la sécurité des femmes qui dénoncent les violences dont elles sont victimes,
- pour mettre à disposition des femmes victimes de violences un hébergement d’urgence spécifique, l’accès à un logement social dans les plus brefs délais,
- pour doter les associations de moyens financiers et humains suffisants pour accueillir, orienter, accompagner ces femmes,
- pour mener des campagnes de prévention auprès du grand public pour que tous entendent que ces violences sont inacceptables.
Elu-e-s communistes de la Seine-Saint-Denis nous nous associons à la marche silencieuse organisée le mercredi 7 mars, à 18 h00, à Livry-Gargan.
RASSEMBLEMENT
mercredi 7 mars,
à 18 h00
à Livry-Gargan
Départ de la Place G. Beillon
(face à la station de Tram-train ligne T4 accessible depuis le RER B ou E)
Premiers signataires :
Henriette ZOUGHEBI, conseillère régionale d’Ile-de-France,
Michel TAVET, maire-adjoint de Neuilly-sur-Marne,
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Appel pour faire reculer les violences faites aux femmesMarche silencieuse le mercredi 7 mars à 18h |
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