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Récit de l'occupation de France 24 par les occupants

Intermittents: suite le 16 et le 18 décembre

Un message de la CIP-IDF. Vous trouverez ci-joint un récit factuel de l'action du 6 décembre à France 24 ainsi que des articles de presse publiés sur internet.
PROCHAINE ACTION SAMEDI 16 DECEMBRE (voir site cip-idf.org pour plus d'informations)
PROCHAINE ASSEMBLEE GENERALE LUNDl 18 DECEMBRE au THEATRE DU ROND POINT à 18h30

L'action menée par 300 personnes mercredi 6 décembre à partir de la manifestation du Palais Royal à Matignon (4000 à 5000 personnes) visait les locaux de France 24 (La chaîne française de l'information internationale voulue par Jacques Chirac) dont le lancement avait lieu ce soir là : il s'agissait d'occuper ce point névralgique et de prendre la parole.


Prendre la parole pour dénoncer la censure et la désinformation qui frappe nos revendications et nos propositions. Pour dénoncer le protocole du 18 avril 2006 qui entérine et renforce celui du 26 juin 2003. Pour dénoncer le fonctionnement obscur de l'Unédic et les règles en vigueur de la représentation paritaire.
Parce que le Président de la République était à l'intérieur des locaux de France 24 au moment même où nous tentions d'y entrer, nous avons été traités de façon inadmissible par les forces de l'ordre : matraquages sans sommation, policiers qui foncent à moto sur les manifestants pour les faire tomber, gazage lacrymo à bout portant, 20 cars de CRS, plusieurs dizaines de policiers en civil.
Nous avons voté en AG dans la rue :
- de demander à ce qu'une délégation prenne la parole lors de la réception aux Tuileries (violences policières - revendications), réception organisée en duplex pour l'inauguration de France 24 ;
- qu'un débat soit organisé par France 24 et que nous puissions repartir en toute sécurité.
Nous avons tenté d'en discuter avec le président de France 24, Alain de Pouzilhac, qui s'était présenté à nous pour dédouaner France 24 des violences policières commises contre nous.
Ce dernier a commencé par s'adresser uniquement aux caméras et nous avons dû insister pour qu'il nous parle directement.
Il a prétendu qu'il n'y aurait pas de télés aux Tuileries et donc pas d'intérêt à ce que nous y soyons. Il nous a ensuite proposé de recevoir une délégation dans 48 heures pour lui expliquer quel était le problème. "N'en savez-vous donc rien, au bout de 4 ans ?" Cette réponse unanime de l'AG qu'il a jugé irrespectueuse, lui a servi d'excuse pour partir entouré de ses 8 gardes du corps.
MOBILISONS-NOUS PARTOUT ET POUR TOUS !
QUELQUES SOIENT NOS PETITS OU GRANDS MOYENS DE LUTTE, RENDONS NOUS VISIBLES LES UNS AUX AUTRES
N'AGISSONS PAS NORMALEMENT CAR CE QU'IL SE PASSE NE L'EST PAS
Et en régions rapprochez vous des instances syndicales et coordinations pour vous tenir informés des actions à mener suite à la réunion du bureau de la CGC.
PROCHAINE ACTION SAMEDI 16 DECEMBRE
PROCHAINE ASSEMBLEE GENERALE LUNDl 18 DECEMBRE 2006 au THEATRE DU ROND POINT à 18h30
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Des matraques pour des intermittents du spectacle
Les intermittents devant les locaux de France 24, mercredi soir. REUTERS
Quelques centaines de manifestants venus protester devant les locaux de France 24, la nouvelle chaîne info, ont été reçus violemment par des CRS. Témoignage.
Par Bruno MASI
LIBERATION.FR : mercredi 6 décembre
Alors que la manifestation contre l'actuelle réforme de leur indemnisation chômage touchait à sa fin, 400 intermittents se sont invités mercredi en fin d'après-midi dans les locaux de France 24, la nouvelle chaîne info, dont c'était l'inauguration. C'est à 17h15 que le cortège est arrivé à Issy-les-Moulineaux, en proche banlieue parisienne. A peine sortis du métro, les professionnels du spectacle ont été cueillis par un comité d'accueil très musclé. Un comédien, membre de la coordination des intermittents et précaires d'Ile de France depuis 2003, raconte:
«A la sortie du RER, des policiers en civil munis de matraques nous ont tout de suite pris à partie. Ils ont frappé sans sommation. Très vite, des CRS sont arrivés en renfort avec l'envie, visiblement, de faire le ménage. C'était très violent. Des occupations, on en a fait beaucoup en trois ans de mobilisation. Nous n'avons jamais été confrontés à une telle violence. Les policiers étaient très énervés. Ils devaient attendre du beau monde ce soir à France 24, et ils étaient sur les dents. C'est surtout les têtes qui ont pris, les coups de matraques étaient très forts, on n'avait pas de casques. Il y a des crânes ouverts, il va y avoir des points de suture. Devant cette violence, nous sommes tout de suite repartis.
»La réaction policière se durcit en ce moment: la semaine dernière, nous sommes intervenus au congrès des Maires de France, Porte de Versailles. Nous y avons été très bien accueillis par les élus avant de se faire accompagnés au commissariat par des forces de l'ordre déjà zélées. La campagne présidentielle a commencé, et ils n'ont surtout pas envie que notre mouvement fasse de vague, que des plateaux de télévision soient occupés et que nos actions se multiplient. Ils doivent penser que la violence va nous calmer.»
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Les intermittents en colère manifestent et s'invitent à France 24
20Minutes.fr avec AFP | 07.12.06 | 00h08
Manifestation près des locaux de la nouvelle chaîne de télévision France 24 au moment d'une visite de Jacques Chirac, spectacles annulés: les intermittents du spectacle se sont exprimés avec vigueur mercredi pour dénoncer un texte sur leur assurance chômage.
Une manifestation a rassemblé à Paris quelque 3.400 personnes en début d'après-midi, selon la police, et 6.000 selon la CGT Spectacle, entre le Palais Royal, près du ministère de la Culture, et l'hôtel Matignon.
Parmi les manifestants, figuraient le chanteur François Hadji-Lazaro, le comédien Jean-Paul Farré, le premier secrétaire de la fédération PS de Paris Patrick Bloche et l'ancien ministre communiste Jack Ralite.
Quelque 200 intermittents se sont rendus en fin de journée auprès du siège de la nouvelle télévision d'information internationale en continu France 24 au moment où le président Jacques Chirac visitait les locaux, à Issy-les-Moulineaux, à quelques heures du lancement de la chaîne.
Des CRS, déployés en nombre, ont tiré des gaz lacrymogènes pour les empêcher d'approcher.
Ces manifestants ont quitté les lieux peu avant 19H00, après avoir discuté quelques instants dans la rue avec le président de France 24, Alain de Pouzilhac, qui est retourné dans les locaux de la chaîne alors que le ton montait. Les manifestants ont dénoncé la "répression policière démesurée" dont ils disent avoir été victimes.
La Coordination nationale des intermittents a dénombré quelque 70 compagnies ou salles de spectacles concernées par le mouvement de grève, qui a reçu le soutien du Syndéac (syndicat d'employeurs) et de personnalités politiques, dont Dominique Voynet (Verts) et Marie-George Buffet (PCF).
Défilés et rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes: Lille, Poitiers, Lyon, Marseille.
A Montpellier, entre 100 et 200 intermittents et précaires ont occupé pendant deux heures la cour et le hall d'entrée de la direction régionale des affaires culturelles (Drac). A Tarbes, une cinquantaine de manifestants ont brièvement fait de même dans les locaux du Medef (patronat) et participé à une "opération escargot".
La place de la mairie de Rennes devait accueillir en soirée un simulacre d'exécution publique consistant à "éliminer à la mitraillette 30% des intermittents présents ce jour-là".
Plusieurs représentations ont été annulées dans des théâtres et centres dramatiques nationaux, notamment à Paris (dans les deux salles de la Colline et l'une des trois salles de Chaillot), Nanterre et Bordeaux.
Aucune perturbation n'était prévue au Théâtre du Rond-Point à Paris, où le comédien Philippe Caubère avait "supplié" les intermittents de le laisser jouer, tout en se déclarant solidaire.
La CGT-spectacle, appuyée par la Coordination des intermittents, avait appelé à une "journée nationale d'actions et de grèves" pour "faire échec" au protocole du 18 avril.
Ce texte reprend, en les amendant, les dispositions controversées de la réforme de 2003, qui avait provoqué la colère des intermittents en durcissant les conditions d'accès à leur régime spécifique d'assurance chômage, très déficitaire (979 millions d'euros en 2005).
Les intermittents jugent ce nouvel accord trop proche des mesures de 2003 et affirment qu'il va exclure du système plus de 30.000 des quelque 100.000 artistes et techniciens du spectacle concernés.
La CFDT et la CFTC ont annoncé leur intention de signer le protocole. La CFE-CGC, dont le 33e congrès a lieu de mercredi à vendredi, n'a pas encore donné sa réponse.
© 2006 AFP

Version imprimable | Intermittents | Le Jeudi 14/12/2006 | Lu 442 fois



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